Littérature médiévale ( Azadunifr )

Tuesday, October 21, 2008

Le Moyen Âge (476-1453 )

Le Moyen Age historique est la période qui s'étend de la chute de l'Empire romain en 476 jusqu'à la prise de Constantinople par les Turcs en 1453. Le Moyen Age littéraire quant à lui ne débute qu'au milieu du XIème siècle avec les premières Chansons de Geste. C'est pendant cette longue période d'instabilité que naissent notre langue et notre littérature...( Azadunifr )

Dans toute l'Europe, le latin demeure la langue écrite. Elle est le véhicule des contacts et des échanges entre les différents pays. La littérature latine du Moyen Age est riche de poésies, de récits de pèlerinages, des vies de saints, d'écrits historiques, d'épopées et d'écrits religieux. Cette littérature subsiste au moment où les premières grandes œuvres en langue française apparaissent.

Le Moyen Âge est la période par excellence des "enfances" de la littérature française.Aux XIIe et XIIIe siècles, notamment, sont inventés l'essentiel des genres poétiques et narratifs français, qui voient le jour avec une grande fraîcheur mais également beaucoup d'éclat : très souvent les premiers textes conservés dans chaque genre sont des chefs d'oeuvre accomplis, tels la Chanson de Roland, les romans de Chrétien de Troyes ou les poèmes de Guillaume d'Aquitaine. Même si les genres littéraires ne sont pas encore strictement codifiés, leurs enfances sont aussi marquées par une grande attention pour les formes. L'une des caractéristiques fondamentales de l'art poétique médiéval est la technicité dans la recherche du "style". La conception médiévale de l'originalité et donc de la notion d'auteur est très différente de celle d'aujourd'hui. Les écrivains n'essaient pas de se démarquer, mais d'intégrer au mieux la tradition, de réécrire des textes antérieurs, d'en rassembler des éléments épars. Les préoccupations affectives importent beaucoup moins que l'intervention formelle. Leur souci n'est aucunement l'expression de sentiments ou d'idées personnels, le thème même n'est qu'un prétexte. Il leur importe de renouveler non les motifs, mais la forme : le sujet c'est l'oeuvre elle-même. Ils semblent pleinement conscients de la nécessité, dans toute création artistique, d'introduire un écart rhétorique qui est l'indice d'un genre et la marque d'un style.

Cette époque comprend dix siècles. Elle est donc marquée par de nombreux changements, les hommes de l’an 500 étant fort différents de ceux de l’an 1450.
Selon les historiens, trois événements majeurs ont marqué le Moyen Âge :
• l'émergence des pays et des peuples européens ;
• le développement des villes ;
• la naissance de l'université.

La fin de l’Empire romain d’Occident marque le début du Moyen Âge. Les Goths, les Vandales et les Huns envahissent Rome. Les villes romaines, avec leur système d'aqueducs et d'égouts, sont pillées, ravagées. L'Europe, unifiée autrefois sous l'égide des Césars, se divise en de multiples états indépendants, dont les chefs s'autoproclament rois.

Présentation

La littérature médiévale fait référence à l'ensemble des œuvres littéraires produites en Occident au cours du Moyen Âge (sur la dizaine de siècles qui s'étend de la chute de l'Empire romain — fin du Ve siècle — au début de la Renaissance florentine — fin du XVe siècle).

Cette littérature se compose autant d'œuvres religieuses que séculières, et constitue un champ d'étude riche et complexe. Elle révèle l'existence de nombreuses formes qui contiennent en germe tous les genres littéraires modernes. En raison de sa grande variété et de son étendue dans le temps et l'espace, il est difficile de l'aborder en termes généraux sans d'importantes simplifications, et il est préférable de procéder à son étude par pays/langue et par genre.
La littérature du Moyen Âge est d'abord celle de l'élite féodale et reflète ses idéaux : piété, fidélité et bravoure. Le système féodal structure alors la société et se reflète dans la littérature : les scènes de guerres y sont nombreuses, la foi chrétienne omniprésente. Néanmoins, à partir de la fin du XIIe siècle, les bourgeois obtiennent, grâce à l'essor de la manufacture, des privilèges économiques et juridiques qui concurrencent les pouvoirs seigneuriaux. On voit apparaitre alors de nouvelles formes, plus satiriques comme dans le Roman de Renart, ou plus lyriques comme dans la poésie des XIVe et XVe siècles, héritière de la poésie courtoise.

La plupart des auteurs de cette époque nous sont inconnus ; cet anonymat n'est pas simplement causé par le manque de documents disponibles pour la période, mais aussi par une conception du rôle de l'auteur qui diffère totalement de la conception romantique actuelle. Les auteurs médiévaux se réfèrent très souvent aux antiques et aux Pères de l'Église, et tendent plus à remettre en forme ou à embellir les histoires déjà lues ou entendues qu'à en inventer de nouvelles. Même lorsqu'ils le font, il attribuent fréquemment leur œuvre à un tiers illustre ou imaginaire. On ignore ainsi les noms des auteurs de nombreuses œuvres importantes, notamment pour le Haut Moyen Âge. Le nom des auteurs commence à intéresser le public seulement à partir du XIIe siècle.

Dans leur majorité, les textes conservés sont éloignés de la version originale de l'œuvre, parce qu'ils représentent soit la transcription des textes déclamés ou chantés, soit la copie des textes déjà transcrits. Au cours de la diffusion orale d'une œuvre, la « fidélité » à l'auteur, le plus souvent anonyme, reste très aléatoire. D'autre part, les copistes des monastères se permettent des modifications où bon leur semble. Une fois créés, les textes restent donc ouverts : chaque nouveau conteur ou copiste devient co-auteur en les modifiant selon ses propres goûts ou les goûts du jour.

La littérature médiévale a une réputation médiocre aux XVIe et XVIIe siècles. Au cours de la Renaissance par exemple, elle est traitée de « ténébreuse », d'« obscurantiste », de « barbare ». Au XIXe siècle, les Romantiques la redécouvrent, et l'apprécient à sa juste valeur. Aujourd'hui elle continue d'être lue et réinterprétée. Les mythes qu'elle a créés sont toujours source d'inspiration, comme par exemple celui de Tristan et Iseut, fondateur de la conception de l'amour occidental.

La création littéraire a dû d'abord emprunter la voie de l'oralité. La plupart des oeuvres parvenaient en effet au public par transmission orale. Elles faisaient l'objet de remaniements incessants, tantôt de la part de l'interprète, le jongleur, sorte d'homme-orchestre qui se produit dans les châteaux et sur les places publiques, tantôt de la part du copiste. Ce sont parfois les intellectuels du Moyen Âge, les clercs, hommes d'Église lettrés, qui se font collaborateurs des grands seigneurs pour leur offrir des divertissements plus raffinés. Chrétien de Troyes en est sans doute le plus éminent représentant


littérature médiévale française

Le premier texte connu de la littérature médiévale française est la Séquence ou Cantilène de sainte Eulalie, probablement écrite entre 881 et 882. C'est en fait, une adaptation en 29 vers d'un poème latin, à vocation religieuse et pédagogique.
Les premiers grands textes de la littérature française datent eux du milieu du Moyen Âge (XIe siècle), époque de développement de l'agriculture et d'expansion démographique après des périodes d'invasions, d'anarchie et d'épidémies.

la Séquence

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Les grands genres littéraires

A) la chanson de geste

Héritée des épopées antiques, elle illustre et souvent idéalise la société féodale, dont elle célèbre et met en scène les exploits (le mot gesta désigne en latin les hauts faits accomplis). Une centaine de chansons de geste ont été écrites entre le IXème et le XIIIème siècles, récitées par les trouvères et les troubadours et souvent groupées par cycles : la Geste du roi (Charlemagne), la chanson de Roland et le couronnement de Louis. Les héros sont les chevaliers, en guerre, en tournoi, en croisade, obéissant à un code de l'honneur qui valorise la "prouesse" (fait d'arme), la "largesse" (générosité), le courage, le sens du sacrifice. La chanson de geste exalte un idéal qui constitue une référence morale.

B) la littérature courtoise : les premiers romans

À partir du XIIème siècle, le terme "roman" désigne une oeuvre composée en français. Peu à peu, le terme désigne un genre : un récit écrit en octosyllabes à rimes plates, forme narrative traditionnelle qui s'oppose au décasyllabe et à l'assonance de la chanson de geste par sa brièveté et sa vivacité.

Cette littérature met en scène des personnages héroïques dans un contexte de vie amoureuse régie par un code très strict. Trois types de sujets ont été utilisés : la cour de France (sujets épiques), Rome (sujets antiques) et la cour de Bretagne, (la cour légendaire du roi Arthur). C'est là que se situe l'histoire de Tristan et Iseut, symbole de l'amour éternel. Très imprégnée de sentiment religieux, la littérature courtoise correspond à un idéal moral et s'interroge sur le sens de la vie humaine.

Les chansons de geste ne présenteraient pas tant d'attrait pour nous si elles se bornaient à faire revivre une époque. Les auteurs des épopées médiévales ont créé un univers et défini un idéal de vie et d'action

C) la littérature populaire et bourgeoise

Les fabliaux, à partir du XIIème siècle, rapportent, sous forme de petits récits à morale, des situations comiques ou franchement grossières, qui comportent parfois une leçon de morale.
Le Roman de Renart, lui, utilise les animaux pour critiquer les hommes : c'est une véritable parodie de l'univers épique et courtois, en 100 000 vers !
Enfin les farces, à vocation comique et morale, et les mystères, pièces de théâtre d'inspiration religieuse, rendent le théâtre vraiment populaire à partir des XIVème et XVème siècles. Vers 1460 est représenté un chef d'œuvre théâtral : La farce de Maître Pathelin. d'auteur inconnu.

D) la poésie lyrique

Elle apparaît au XIIème siècle, avec les troubadours, qui créent un mode d'expression raffiné de la thématique amoureuse. Puis elle se développe dans des formes fixes, surtout aux XIVme et XVme siècles, avec en particulier de nombreux rondeaux et ballades. François Villon est le plus célèbre des poètes de cette époque.

E) Les chroniques historiques

Ce sont les premières oeuvres rédigées en prose française ; elles relatent des événements auxquels les auteurs ont eux-mêmes participé. Certes, on est encore loin des méthodes d'investigation historique modernes et le sens critique fait parfois défaut aux auteurs, surtout soucieux de composer des récits, mais ces oeuvres constituent de vivants témoignages des époques décrites. Quelques noms : Joinville, Froissart ou encore Commynes.

Conclusion

Le moyen âge est une période très riche sur les plans artistique et littéraire. Mais il faudra attendre le XIXème siècle pour que cette époque soit redécouverte par les Romantiques et qu'elle reprenne ainsi une place authentique dans l'histoire de la littérature française.
Origine du document

La littérature du Moyen Âge s'exprime d'abord en vers. La prose est rare et n'apparaîtra qu'assez tard. La littérature chantée est en vers, la littérature écrite est en latin.
Les types de littérature en vers sont:

1. l'Épopée
2. le Roman
3. les premières Chroniques
4. les Fabliaux
5. les Satires
6. le Drame primitif


Littérature française du Moyen Âge

Textes médiévaux